Le conseil consultatif du Centre d'organisation d'UNI pour l'Europe centrale et orientale (COZZ) s'est réuni à Varsovie les 28 et 29 avril pour faire le bilan de cinq années de campagnes et de croissance syndicale dans la région. Avec des équipes d'organisateurs principaux et d'organisateurs situés en Pologne, en Hongrie et en République tchèque, COZZ peut désormais se targuer d'une profondeur d'expérience à peine imaginée lors de son lancement en 2016. 

Dans son discours d'ouverture, le directeur de COZZ, Rafal Tomasiak, a indiqué que plus de 3 500 travailleurs et organisateurs ont été formés par le Centre qui emploie désormais plus de 30 personnes.

La réunion a débuté par un retour sur les cinq années écoulées et par des témoignages d'organisateurs, d'affiliés et de travailleurs. COZZ nous a appris à "regarder ce que vous pouvez faire si vous nous faites confiance, si vous vous faites confiance" a déclaré un militant.

Les participants ont fait remarquer qu'il était autrefois impensable de pouvoir s'organiser dans cette partie de l'Europe, mais "nous avons prouvé que nous pouvons nous organiser partout". Cependant, "changer la culture et l'environnement syndical en Europe centrale et orientale... ressemble plus à un marathon qu'à une course de 100 mètres", a déclaré l'un d'entre eux. 

Anna Bacia, une travailleuse licenciée pour organisation syndicale par ORPEA, a salué la "contribution inestimable" de COZZ pour obtenir sa réintégration, et l'aider à organiser un syndicat et, par la suite, des négociations collectives sur son lieu de travail et au-delà. "Le syndicat des soins en Pologne représente maintenant les travailleurs de dix maisons de soins et le ministère veut maintenant examiner de plus près le secteur dans son ensemble."  

Fondée par UNI, COZZ apporte également un soutien à la Fédération européenne des transports en matière d'organisation dans les sections dockers, cheminots et aviation. IndustriALL Europe était également présent à la réunion et a fait part de son intention de commencer à organiser prochainement dans les trois pays de la COZZ et dans d'autres. 

En plus de son travail d'organisation, la COZZ a également lancé un projet intitulé "Unions Help Refugees" (UHR), afin d'apporter un soutien syndical concret au récent afflux de réfugiés d'Ukraine à la recherche d'un bon emploi. Les objectifs sont de montrer un visage syndical amical et d'aider les travailleurs à éviter la traite des êtres humains, l'exploitation des salaires des réfugiés ou les conditions du marché noir. 

Christy Hoffman, secrétaire générale d'UNI, et Oliver Roethig, secrétaire régional de UNI Europa , étaient tous deux présents à la réunion. Christy Hoffman a déclaré :

"Au cours des cinq dernières années, COZZ a répondu aux attentes et a été une force dynamique dans la région pour renforcer le pouvoir syndical, soulever les travailleurs et maintenant étendre son soutien aux réfugiés d'Ukraine à la recherche d'un emploi. Toutes nos félicitations à l'ensemble de l'équipe pour son formidable travail et ses réalisations qui ne cessent d'aller de l'avant."

Le projet UHR vient juste de démarrer et a engagé une jeune équipe d'Ukraine, de Pologne et de Biélorussie qui cartographie les ressources disponibles pour l'ensemble de la Pologne. Il commencera à poser des affiches dans toute la Pologne la semaine prochaine pour compléter sa communication sur les médias sociaux. 

On estime qu'environ 1,5 million de réfugiés vivent actuellement chez des Polonais, dont la plupart sont des femmes avec enfants. Le personnel de l'UHR a observé que, bien que les réfugiés soient, en général, assez instruits, le plus grand obstacle à la recherche d'un emploi est que beaucoup d'entre eux ne parlent pas polonais et sont donc poussés vers des emplois de service peu qualifiés où les exigences linguistiques sont minimales, souvent au marché noir et sans rémunération régulière. 

Des organisateurs de soins d'autres pays de la région se sont également réunis au bureau de COZZ pour planifier leur prochaine phase d'organisation à la lumière du récent accord mondial ORPEA, du regain d'intérêt post-pandémique pour les maisons de retraite et de l'afflux probable de réfugiés ukrainiens dans le secteur des soins.   

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