UNI Global La section Media, Entertainment & Arts du syndicat, qui représente 500 000 travailleurs du secteur dans le monde entier, se joint aux syndicats français qui se préparent à faire grève contre les plans du gouvernement visant à fusionner toutes les sociétés audiovisuelles publiques du pays.

Des milliers de travailleurs, membres des affiliés CGT, FO et CFDT d'UNI, sont prêts à débrayer les 23 et 24 mai dans les organismes de radiodiffusion publique français, l'Institut national de l'audiovisuel, France Médias Monde, France Télévisions et Radio France, qui emploient ensemble environ 16 000 personnes.

La grève conjointe aura lieu alors que le Parlement français débat de réformes visant à créer une société holding au début de l'année 2025, afin que tous les médias publics puissent être fusionnés en une seule entreprise le 1er janvier 2026.

Ces dernières années, les gouvernements français successifs ont affaibli le secteur de la radiodiffusion publique et, en 2022, les syndicats français ont protesté contre les projets du gouvernement visant à supprimer la redevance, qui a finalement été supprimée sans qu'aucun autre moyen de financement n'ait été prévu.

Johannes Studinger, directeur de l'UNI Media, Entertainment & Arts , a déclaré : "Nous sommes très heureux d'être en mesure d'offrir des services de qualité à nos clients :

"Une fois de plus, les travailleurs sont confrontés à l'incertitude et aux pertes d'emploi après plusieurs séries de restructurations et de coupes budgétaires, tandis que ces nouveaux plans menacent de saper encore davantage l'indépendance financière et éditoriale de la radiodiffusion publique en France. Nous sommes aux côtés de nos affiliés en France qui se battent pour préserver les médias publics. Le maintien d'une radiodiffusion publique forte et indépendante est essentiel pour garantir que toutes les voix puissent s'exprimer dans un paysage médiatique où la forte concentration de la propriété privée peut nuire à la diversité.  

Avec la création d'une nouvelle société holding, les conventions collectives existantes pourraient devoir être renégociées et les syndicats craignent que les délais prévus soient trop courts pour des changements aussi importants.

A déclaration de solidarité publiée par UNI Media, Entertainment & Arts, à la veille des grèves :

"Affaiblir la radiodiffusion publique, c'est affaiblir l'engagement en faveur d'un écosystème médiatique pluraliste, diversifié, inclusif et ouvert sur l'extérieur. Dans un monde dominé par de puissantes multinationales qui réduisent l'espace public et favorisent le développement du mainstream, et parfois même des fake news et/ou des discours extrêmes, l'audiovisuel public est un acteur qui garantit un espace accessible à tous les citoyens pour l'expression de voix, d'histoires et de thèmes qui reflètent la diversité de nos sociétés ?

"Nous soutenons les demandes des syndicats français et nous en appelons aux décideurs :

  • Retirer tous les projets de holding et/ou de fusion concernant les sociétés de radiodiffusion publique.
  • Assurer un financement durable et dynamique du service public de radiodiffusion, garantissant à la fois son indépendance et les moyens nécessaires à l'accomplissement de ses nombreuses missions.
  • Assurer le maintien de la couverture conventionnelle des salariés comme base minimale pour toute évolution.

 

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