23.01.24
Déclaration du Conseil des Global Unions (CGU), 22 janvier 2024
Le Conseil des Global Unions a exprimé son soutien et sa solidarité inébranlables avec les syndicalistes, les défenseurs des droits civils et humains et le peuple argentin qui luttent pour défendre la démocratie face aux mesures répressives proposées par la nouvelle administration de Javier Milei. Nous soutenons pleinement la grève générale argentine du 24 janvier et appelons nos affiliés à participer à des actions de solidarité dans leur pays.
Le nouveau président argentin a présenté une série de lois draconiennes et antidémocratiques qui menacent des décennies de progrès et de protections sociales obtenues de haute lutte. Les syndicats du monde entier sont particulièrement préoccupés par le protocole relatif aux mobilisations sociales et syndicales, qui fixe des règles extrêmement restrictives, par le décret DNU (Decreto de Necesidad y Urgencia), qui vise à supprimer plus de trois cents lois, et par le projet controversé de "ley ómnibus", qui donnerait à l'administration des pouvoirs étendus pour mettre en œuvre des mesures préjudiciables aux citoyens, aux travailleurs et aux syndicalistes.
Les syndicats argentins ont joué - et continuent de jouer - un rôle essentiel dans la défense des droits humains et syndicaux et dans la promotion des valeurs civiques en Argentine. Les Fédérations syndicales internationales et la CSI soutiennent fermement la CGT, la CTA-T, la CTA-A et la CSI/CSA dans leur lutte permanente pour rendre l'Argentine plus juste.
C'est pourquoi la CSI/TUCA-CSA, les FSI et les affiliés de la CSI dans le monde entier soutiennent l'appel à la grève générale et aux manifestations lancé pour le 24 janvier 2024, en Argentine, malgré les menaces exprimées par les autorités et les limitations du droit de grève assorties de peines de prison et de sanctions économiques.
Nous demandons au gouvernement argentin de cesser d'émettre unilatéralement des propositions législatives et d'entamer des négociations avec les syndicats sur les moyens de traiter les questions liées au travail.
Nous nous joignons également aux actions locales soutenant les syndicats argentins dans le monde entier pour nous opposer activement à ces politiques régressives qui menacent les fondements d'une démocratie.
Nous ne pouvons pas permettre un recul démocratique en Argentine. Nous devons agir maintenant.
Communiqué de presse