Grève des agents de sécurité pour la sécurité des Jeux olympiques à Paris

25.06.24

Grève des agents de sécurité pour la sécurité des Jeux olympiques à Paris

Des milliers d'agents de sécurité chargés d'assurer la sécurité des Jeux olympiques de Paris se mettront en grève le 28 juin 2024 pour protester contre des conditions de travail dangereuses.

La grève a été annoncée publiquement et déclarée par le syndicat CFDT à la préfecture. Les agents de sécurité privée n'ont généralement pas besoin de préavis, sauf dans les aéroports pour des raisons de service public, pour lesquels un préavis a été déposé. La manifestation se déroulera devant le Ministère du Travail (14 Avenue Duquesne, 75007 PARIS). La CFDT a demandé à rencontrer le Ministre du Travail dans le cadre de cette mobilisation.

Michala Lafferty, responsable des services immobiliers du syndicat UNI Global , a déclaré : " Le gouvernement français doit prendre au sérieux les préoccupations des syndicats et des agents de sécurité : "Le gouvernement français doit prendre au sérieux les préoccupations des syndicats et des agents de sécurité s'il veut garantir la sécurité et le bon déroulement des Jeux olympiques. Les agents de sécurité ont besoin d'un repos et d'une formation adéquats. Nous soutenons nos affiliés français dans leur lutte pour des conditions de travail décentes pour les agents de sécurité".

La grève concerne les employés du secteur de la sécurité privée, y compris ceux qui travaillent pour des entreprises comme Securitas, Fiducial et d'autres entreprises du secteur. La grève est prévue pour le 28 juin pour l'instant, suivie de grèves supplémentaires tous les dimanches pendant les Jeux olympiques.

Les revendications des travailleurs comprennent des augmentations de salaire et des primes pour le travail de nuit et le travail du dimanche. Ils demandent également l'application d'un décret spécifique pour les Jeux olympiques de 2024 concernant les dérogations aux périodes de repos hebdomadaire.

L'application du décret spécifique aux Jeux olympiques de 2024 concernant les dérogations au repos hebdomadaire ajoute une charge supplémentaire qui doit être compensée, estime le syndicat. Il est à craindre que cette mesure devienne permanente si les salariés sont jugés efficaces. Le risque sanitaire est important, les conditions difficiles pouvant entraîner une augmentation des arrêts maladie chez les travailleurs.

Aurélie Flisar, secrétaire générale adjointe de la CFDT, a déclaré: "LesJeux Olympiques de Paris 2024 sont proclamés comme un événement socialement et écologiquement responsable. Cela nécessite fondamentalement une consultation avec toutes les parties prenantes, y compris les syndicats. Mais comme lors de la Covid-19, des travailleurs essentiels comme les agents de sécurité sont ignorés, alors qu'ils ont la responsabilité d'assurer la sécurité de milliers d'athlètes et de 14 millions de visiteurs. Malheureusement, malgré nos demandes répétées, nous n'avons pas pu rencontrer la ministre du Travail, Catherine Vautrin, pour lui faire part de nos préoccupations, et les organisations patronales restent sourdes à nos demandes. C'est pourquoi nous n'avons d'autre choix que d'appeler à la grève le 28 juin 2024, un mois avant les Jeux.Ilest encore temps de résoudre ces problèmes."

Un décret gouvernemental de novembre 2023 autorise les employeurs à faire travailler leur personnel pendant un mois sans période de repos. Cela signifie que les agents de sécurité travailleraient sept jours sur sept pendant les Jeux olympiques, mettant gravement en danger leur santé et leur capacité à assurer la sécurité de 14 millions de visiteurs en raison des longues heures de travail sous des températures élevées. Ce décret est contraire aux normes internationales telles que l'article L3132-5 du droit européen et la convention n° 106 de l'OIT.

En outre, il manque toujours 20 000 professionnels de la sécurité. Au lieu d'améliorer les conditions de travail pour attirer des travailleurs, le gouvernement a annoncé qu'il ferait appel à des agents de sécurité à la retraite et que la période de formation conventionnelle serait réduite de 175 à 106 heures pour "participer à des activités de sécurité privée lors d'événements majeurs". Les syndicats craignent également que ces exceptions ne deviennent la norme au-delà des Jeux.

Les Jeux se dérouleront dans un contexte politique très tendu, quelques semaines après les élections législatives. Les projections suggèrent que l'extrême droite, menée par Marine Le Pen, pourrait remporter la majorité, ce qui pourrait entraîner des manifestations et des confrontations dans les rues de Paris. Une main-d'œuvre reposée et bien formée est essentielle pour assurer la sécurité des Parisiens et des visiteurs.

 

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