Face à la persistance des conditions de travail précaires, du manque de personnel et des bas salaires que les travailleurs des maisons de retraite sont contraints d’endurer mondialement, les syndicats du monde entier s’unissent le 1er octobre pour exiger un #BouclierContreleCOVID19 afin d’améliorer le secteur des soins et de protéger les aînés.
« Aujourd’hui, les travailleurs des maisons de retraite et leurs syndicats des quatre coins de la planète font entendre leur voix pour réclamer la dignité au travail et les outils et ressources nécessaires pour dresser un #BouclierContreLeCOVID19 », a déclaré Christy Hoffman, Secrétaire générale d’UNI Global Union. « Nous avons été les témoins directs de la manière dont le coronavirus s’est propagé dans les maisons de retraite, tuant les résidents à un rythme sans précédent et infectant également les soignants. La situation est désolante et frustrante, mais nous savons que nous pouvons faire mieux pour assurer leur sécurité si les soignants disposent des outils et du soutien appropriés. Les gouvernements et les employeurs du monde entier ont à présent la possibilité d’améliorer les conditions de travail dans les soins de longue durée en s’associant aux syndicats des soins et en donnant un nouveau souffle d’humanité et de dignité au secteur ».
La liste des griefs et des lacunes structurelles dans le secteur des soins de longue durée est longue et accablante – et en période de COVID-19, les problèmes sont amplifiés par le dramatique coût humain occasionné par la crise sanitaire la plus dévastatrice de ces cent dernières années. Alors que la pandémie continue d’avoir des effets dévastateurs sur la santé de la population et sur l’économie mondiale, les travailleurs des soins réclament de meilleures conditions de travail dans les maisons de retraite, notamment des salaires décents, de meilleurs ratios en personnel, des lieux de travail sûrs et la représentation syndicale.
#BouclierContreLeCOVID19 implique de meilleures conditions de travail
Dans de nombreux pays, les effectifs en personnel ne sont pas suffisants pour fournir des soins de qualité, en particulier en cas de pandémie, où une attention accrue et des soins minutieux sont nécessaires. Mais comme nous l’avons constaté lors de la pandémie de COVID19, le fait d’être syndiqué peut changer les choses. La dernière étude sur le sujet, réalisée à New York, montre clairement que les structures syndiquées avaient un taux de mortalité de 30 % inférieur à celui des établissements où il n’y a pas de syndicats de travailleurs de la santé. Les établissements de soins de longue durée dont le personnel est syndiqué comptent généralement davantage de travailleurs mieux formés et mieux payés. Les syndicats exigent également un meilleur accès aux équipements de protection et des protocoles plus stricts en matière de prévention des infections. Et nous savons depuis un certain temps que des taux de dotation en personnel plus élevés se traduisent par une meilleure qualité des soins pour les résidents et un environnement de travail plus positif ce qui, au final, réduit l’épuisement professionnel, stabilise la main-d’œuvre et permet de réaliser des économies à long terme.
La nécessité d’investir dans les soins
« Les gouvernements doivent investir davantage pour apporter les améliorations nécessaires au secteur des soins. Malheureusement, dans la foulée d’un des plus importants plans de sauvetage mis en place dans l’UE et aux Etats-Unis, aucun financement direct n’a été accordé aux soins. C’est l’une des raisons pour lesquelles les syndicats jouent actuellement un rôle clé pour améliorer les normes de travail dans les soins, et pendant la crise du COVID-19, certains ont déjà accompli des progrès. Pour être mieux préparés à la seconde vague, apparemment inévitable, nous devons placer la vie au centre du travail dans les soins, protéger le personnel soignant et établir de nouvelles normes dans tout le secteur », a affirmé Christy Hoffman.
