UNI soutient les travailleurs de DPD qui se syndicalisent en Suisse

24.09.21

UNI soutient les travailleurs de DPD qui se syndicalisent en Suisse

L’entreprise devrait cesser sa tactique de blocage et accepter de négocier, déclare UNI

« Des horaires excessifs, du travail non payé, un stress énorme » – ce ne sont là que quelques-unes des raisons avancées par Unia, syndicat affilié à UNI Global Union, pour expliquer que les chauffeurs de DPD en Suisse se battent pour améliorer leurs emplois. Malheureusement, l’entreprise, qui est le numéro deux des services de distribution de colis en Europe, a refusé de négocier avec le syndicat.

Unia affirme qu’à la place, DPD crée une atmosphère de « répression » dans ses entrepôts, allant même jusqu’à engager des poursuites judiciaires qui menacent de saper le droit des travailleurs d’adhérer au syndicat de leur choix et de compromettre des décennies de protection des travailleurs en Suisse. Un chauffeur a déclaré à Unia que la direction du siège social à Zurich avait laissé entendre que les travailleurs seraient licenciés s’ils parlaient au syndicat suisse.

Bien que des chauffeurs tels que celui-ci se battent ouvertement depuis janvier 2021, leurs problèmes persistent. 

« Nous parlons d’innombrables heures de travail non payé et d’une série d’autres abus effrayants à l’encontre des droits des travailleurs. Mais au lieu de régler les problèmes, l’entreprise préfère combattre notre syndicat et consacrer beaucoup d’argent à recruter des cabinets d’avocats zurichois hors de prix, » déclare Roman Künzler, responsable de la logistique chez Unia. 

Dans ce contexte, UNI Global Union a proposé de faire office de médiateur sous les auspices de l’Organisation internationale du travail ainsi que par le biais des procédures prévues par ses accords mondiaux avec GeoPost/La Poste, l’organisation mère de DPD, qui est détenue par l’État en France.  

Les accords mondiaux fixent des normes pour les droits des travailleurs et les autres questions liées à l’emploi dans l’ensemble des sites des entreprises dans le monde entier. L’accord avec GeoPost stipule : « GeoPost s’abstient de faire obstacle à la reconnaissance ou à la représentation des syndicats » et « aucun employé ne sera exposé au risque d’être intimidé, harcelé ou victime de représailles pour avoir exercé ces droits. »

Christy Hoffman, Secrétaire générale d’UNI Global Union, a déclaré : « Les formulations de notre accord avec GeoPost sont claires, équitables et applicables à DPD. En tant que syndicat mondial, nous devons veiller à ce que les dispositions de nos accords soient pleinement appliquées et que les violations soient rapidement résolues. Malheureusement, la direction de DPD en Suisse a érigé des obstacles à une résolution satisfaisante, une résolution qui préserve le droit des travailleurs à la liberté syndicale et à la négociation collective. »

« Les chauffeurs de DPD en Suisse méritent un travail décent, des horaires de travail raisonnables, un salaire de subsistance et des conditions sûres. Ils méritent une convention collective négociée avec les syndicats de leur choix. Ils méritent le respect et la dignité. Nous les soutiendrons jusqu’à ce qu’ils obtiennent tout cela—et cela nécessitera que DPD cesse de tergiverser et entame des négociations de bonne foi. »

 

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