Plus de 127 femmes de 47 pays et 95 syndicats ont rejoint la dernière réunion du Comité mondial des femmes d’UNI qui a eu lieu en ligne via Zoom le 13 avril 2021.
La réunion, qui était présidée par Patricia Nyman, Présidente mondiale d’UNI Femmes et Présidente d’UNI Africa Femmes, a été l’occasion pour les femmes de tous les comités régionaux d’UNI Femmes, des réseaux de femmes, et des participantes au programme de tutorat, d’écouter les discussions concernant l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les travailleuses, le processus de ratification de la Convention 190 de l’OIT et son impact dans le monde de travail, ainsi que toutes les campagnes et activités d’UNI pour l’égalité des chances.
Dans son discours de bienvenue, la Secrétaire générale d’UNI, Christy Hoffman, a souligné l’engagement d’UNI à améliorer la qualité du travail, les salaires et le respect de tous les travailleurs essentiels, qui sont en majorité des femmes, combattant en première ligne.
«76% des travailleurs sociaux et 82% des caissiers en première ligne en Europe sont des femmes», a ajouté Erika Kahara, vice-présidente internationale d’UNI Europa Femmes.
À cela, Theresa Mortimer, Présidente des Femmes d’UNI Americas, a ajouté que non seulement les femmes sont celles qui se retrouvent en première ligne, mais aussi celles qui sont les plus touchées par la pandémie, le chômage augmentant dans les zones hautement féminisées et les écarts entre les sexes se creusant dans des pays comme la Colombie.
La pandémie a également provoqué une forte augmentation de la violence et de la violence sexiste, comme l’a déclaré la Présidente mondiale d’UNI Femmes, Patricia Nyman, qui a souligné la nécessité de ratifier la Convention 190 de l’OIT pour éliminer toutes les formes de violence dans le monde du travail.
Mirah Sumirat, Présidente d’UNI Apro Femmes a ajouté: «sans une approche sexospécifique de la reprise, les inégalités actuelles auxquelles les femmes sont confrontées continueront de croître. Si quelqu’un est opprimé, nous sommes tous opprimés ».
La réunion a également été l’occasion pour les femmes de tous les secteurs et régions d’UNI de partager leurs préoccupations et leurs problèmes, ainsi que de discuter de l’état actuel des droits des femmes dans le monde. En conséquence, trois déclarations concernant la haine anti-asiatique, le retrait de la Turquie de la Convention d’Istanbul et l’impact sexospécifique du COVID-19 ont été adoptées par les participants.
La large participation des femmes des quatre coins du monde a envoyé un message clair et indéniable que les questions des femmes sont désormais plus pertinentes que jamais, et que les syndicats doivent les aborder et les inclure dans leurs programmes, afin de créer des sociétés plus justes et égales pour tous.