Forum sur la réforme du travail : une occasion historique de transformer la Colombie

28.11.23

Forum sur la réforme du travail : une occasion historique de transformer la Colombie

Du 22 au 27 novembre, UNI Americas a organisé le Forum sur la réforme du travail dans les villes de Medellin, Cali, Barranquilla et Bogota, avec la participation de plus de 500 dirigeants syndicaux de plus de 110 syndicats, et avec la présence des confédérations syndicales centrales et des représentants du gouvernement.

L'objectif de ces réunions était de débattre et de réfléchir à la situation actuelle des travailleurs en Colombie, au rôle du mouvement syndical dans ce processus et aux défis auxquels ils sont confrontés en ce qui concerne les changements proposés par le projet de loi sur la réforme du travail, qui a été déposé vendredi dernier, le 24 novembre, devant la septième commission du Sénat.

Récemment, le président Gustavo Petro a ordonné au ministère du travail de constituer une armée de syndicalistes et de renforcer les syndicats en Colombie et dans toute la région, ce que nous soutenons pleinement et que, en tant qu'UNI, nous mettons déjà en œuvre. "Les syndicats sont des acteurs sociaux et des agents de changement. Pour faire campagne en faveur de la croissance syndicale, nous devons soutenir une réforme qui renforce l'organisation, et les centrales se sont engagées à mener ce débat sur le projet de réforme du travail", a déclaré Marcio Monzane, Secrétaire régional d'UNI Americas.

Le principal objectif de la réforme du travail est de moderniser le droit du travail, mais elle vise également à garantir à tous les travailleurs de meilleures conditions de travail, grâce à la formalisation et à l'accès à des contrats à durée indéterminée, ainsi qu'à l'établissement de règles claires en matière d'externalisation.

"Si quelqu'un a su se battre dans l'adversité, c'est bien le mouvement syndical, il n'y a pas de mouvement plus fort", a déclaré le vice-ministre colombien des relations de travail et de l'inspection, Edwin Palma. "Les syndicats ont la lourde tâche de renouveler les conventions collectives et de placer au centre des discussions l'élimination de la violence et du harcèlement".

À cet égard, la députée et rapporteur coordinateur de la réforme, Mafe Carrascal, a ajouté: "Nous nous sommes déjà engagés à respecter la Convention 190 de l'Organisation internationale du travail depuis le Congrès de la République, c'est l'un de nos objectifs, avec les femmes qui font partie des centrales qui nous ont permis de les accompagner tout au long de leur parcours. Cet accord et d'autres doivent être ratifiés".

"Aujourd'hui, nous avons la possibilité de continuer à nous mobiliser. Les travailleurs organisés et dans la rue sont la clé de ce qui se passera au Congrès", a-t-elle conclu.

UNI Amériques