Un dirigeant syndical guinéen harcelé par la police après avoir critiqué un décret fiscal du gouvernement

04.06.21

Un dirigeant syndical guinéen harcelé par la police après avoir critiqué un décret fiscal du gouvernement

Après les critiques émises par le syndicat des télécoms, FESATEL, contre le projet du gouvernement guinéen visant à taxer les appels de téléphonie mobile, la police a rendu un visite surprise peu agréable à Barry Abdoulaye, Président du Syndicat, à 2h45 du matin.

Selon la plainte déposée par Abdoulaye auprès des autorités guinéennes, les policiers se sont rendus à son domicile tôt le 20 mai et ont demandé à entrer. Lorsque le portier qui montait la garde a refusé, la police lui a dit d’entrer lui-même dans la maison de M. Adboulaye et de trouver un membre de la famille pour parler aux policiers. La police a quitté les lieux après que le portier ait refusé à nouveau.

FESATEL a critiqué le décret du gouvernement guinéen qui impose une taxe de 20 francs guinéens (0,002 USD) par minute sur tous les appels de téléphonie mobile dans le pays et craint que cette nouvelle taxe ne pousse les sociétés de téléphonie mobile à revoir leurs investissements dans le pays et n’ait un impact négatif sur l’emploi.

Le syndicat a appelé les travailleurs des télécommunications à la grève dès le 14 juin contre la nouvelle taxe.

Keith Jacobs, Secrétaire régional d’UNI Africa a déclaré: « L’intimidation des dirigeants syndicaux pour avoir pris la défense de leurs membres est inacceptable. Nous condamnons ce harcèlement et demandons au gouvernement de veiller à ce que ce comportement menaçant cesse immédiatement. »