Les travailleurs des entrepôts d'Amazon font un "sit-in" au Royaume-Uni.

Des centaines d'employés de l'entrepôt d'Amazon à Tilbury, au Royaume-Uni, ont débrayé pour protester contre une offre d'augmentation salariale scandaleusement faible de 35 penies par heure, au milieu de l'une des pires crises inflationnistes depuis des décennies.

Des vidéos diffusées sur les médias sociaux montrent des travailleurs manifestant dans la cantine de l'entrepôt de l'entreprise à Tilbury, dans l'Essex, pour exprimer leur opposition à la nouvelle offre salariale dérisoire d'Amazon.

Dans une vidéo mise en ligne mercredi soir, un responsable demande aux employés de retourner à leur poste de travail, en disant : "Continuer comme ça toute la nuit ne va rien changer."

Les représentants de l'affilié d'UNI, le GMB, affirment que les travailleurs cherchent à obtenir une augmentation de salaire de £2 par heure pour faire face à l'augmentation du coût de la vie. 

"Amazon est l'une des entreprises les plus rentables de la planète. Avec la montée en flèche des coûts des ménages, le moins qu'ils puissent faire est d'offrir un salaire décent", a déclaré Steve Garelick, organisateur régional du GMB.

"Amazon continue de refuser de travailler avec les syndicats pour offrir de meilleures conditions de travail et des salaires équitables. Son utilisation répétée de contrats à court terme est conçue pour saper les droits des travailleurs.

"L'image que l'entreprise aime projeter et la réalité pour ses travailleurs ne pourraient pas être plus différentes. Ils doivent améliorer radicalement les salaires et les conditions de travail."

Les grèves dans les entrepôts d'Amazon concernant les salaires et les avantages sociaux ne sont pas un phénomène nouveau. En Allemagne, après des années de grèves et d'organisation des travailleurs, Amazon a augmenté les salaires horaires. Cependant, en raison de l'allongement des heures de travail et de l'absence ou de la faiblesse des paiements spéciaux tels que les primes de Noël et de vacances, les revenus des employés d'Amazon restent souvent inférieurs de plusieurs centaines d'euros à ceux des travailleurs d'entreprises comparables couvertes par des conventions collectives.

Il est grand temps d'accorder aux travailleurs une appréciation et une sécurité matérielle, a souligné Nutzenberger de ver.di lors d'une grève du Prime Day en mai : "Seules les conventions collectives protègent les travailleurs et mettent fin à l'arbitraire d'Amazon !".

Les membres de ver.di chez Amazon ont déjà fait grève à de nombreuses reprises pour des questions de salaire et de conditions.

UNI coordonne une alliance mondiale de syndicats représentant les travailleurs d'Amazon. 

Représentant plus de 20 millions de travailleurs dans 150 pays, UNI Global Union est animé par la responsabilité de veiller à ce que les emplois de compétences et de services soient des emplois décents et que les droits des travailleurs soient protégés, y compris le droit de représentation syndicale et de négociation collective.