"Un outil essentiel" pour "transformer cette industrie". Les syndicats de soins sont prêts à utiliser l'accord global historique avec ORPEA.

En apprenant que UNI Global Union a conclu un accord mondial avec le prestataire de soins français ORPEA, les travailleurs du secteur des soins et les syndicats du monde entier se disent prêts à mettre ses principes en pratique.

L'accord, signé le 8 avril à l'OCDE à Paris, prend des engagements forts pour faire respecter les droits des 70 000 employés d'ORPEA, y compris les libertés fondamentales des syndicats. Il établit également les conditions d'un dialogue social et d'une négociation collective productifs.

Outre la promotion des droits syndicaux, ORPEA s'engage à éviter le travail précaire, à verser un salaire décent et à prendre en compte la voix des travailleurs sur des questions telles que les ratios de personnel. L'accord responsabilise l'entreprise par le biais de mécanismes d'application forts et contraignants. Il s'agit du premier accord de ce type dans le secteur des soins.

Les syndicats soutiennent l'accord

Anna Bacia, travailleuse ORPEA, OPZZ-KP, Pologne :

J'ai été licencié pour avoir organisé un syndicat. Grâce à la campagne et au soutien d'UNI Care, j'ai été réintégré deux ans plus tard. Mes collègues et moi savons de première main la différence qu'un syndicat fait pour les résidents dont nous nous occupons. Je suis heureux que l'ORPEA s'engage à travailler avec les syndicats en tant que partenaires. Personne d'autre ne devrait avoir à subir ce que j'ai dû subir.

Miguel Zubieta UNICsont Global Président, FATSA, Argentina :

L'accord global entre UNI et ORPEA est un outil essentiel pour améliorer la qualité de vie des travailleurs des maisons de repos. Le respect des droits fondamentaux des travailleurs se traduira par de meilleurs soins pour les personnes dont ils s'occupent.

Nous accueillons avec enthousiasme la signature de cet accord. Il représente la réalisation de la mission d'UNI dans le domaine des soins : organiser les travailleurs avec des droits collectifs, en particulier dans les maisons de repos où elles ont été durement touchées par les effets de la pandémie.

Frederic Favraud, Président d'UNI Care Europa, France, a déclaré :

Cet accord :

• en se fixant le renforcement des droits et conditions de travail des salariés,  
• en affirmant textuellement la reconnaissance pleine et entière du fait syndical et de la négociation collective, assortie des moyens nécessaires à l’exécution de cette reconnaissance,
• en  incluant la proscription explicite de toute forme de coercition  à l’encontre  de  l’exercice syndical,
• en garantissant la liberté sous tous ses aspects tant pour les salaries dans leur droit de constituer des syndicats, d’y recourir et d’adhérer que pour les militants dans celui de conduire librement leur mission,

est un outil essentiel pour que les syndicats puissent, dans le respect de leur indépendance et de leurs prérogatives, exercer leur rôle fondamental de défense des intérêts, des droits et des conditions de travail.

Pour UNICARE, il constitue une avancée décisive, a mettre au compte de tous ses syndicats affiliés et de leur ténacité dans le combat mené en ce sens et sans relâche depuis des années pour défendre pied à pied leur droit d’exister et de défendre les intérêts de tous les travailleurs.

Cet accord n'est pas une fin en soi. Il est un pilier fondateur permettant aux travailleurs du monde entier de faire valoir leurs droits et d'obtenir leurs revendications, dans tous les établissements du groupe ORPEA ainsi que dans ceux sous son contrôle.

Pour UNICARE, cet accord inaugure un nouveau contexte juridique social au sein de l’entreprise qui doit dans un avenir rapide se concrétiser par des améliorations conséquentes et pérennes des droits et conditions de travail des personnels du groupe ORPEA, améliorations qui par ailleurs convergent également  au renforcement de la qualité de service due aux résidents. Il s’agit d’un progrès pour tous !   

UNICARE poursuivra son action avec détermination pour que cet accord se concrétise comme prévu.

Jana Pohlová, travailleuse et dirigeante syndicale d'ORPEA, République tchèque :

En tant qu'aide-soignante dans une maison de retraite et présidente d'un syndicat d'ORPEA/Senecura en République tchèque, je soutiens l'accord global avec ORPEA car il nous permettra d'améliorer encore nos conditions de travail. Je pense qu'il sera bénéfique non seulement pour nous, employés, mais aussi pour les clients dont nous nous occupons.

Samuel Burri, co-responsable des soins de longue durée à UNIA, Suisse :

La pandémie a montré à quel point les travailleurs des soins de longue durée ont désespérément besoin d'un syndicat. La négociation collective peut transformer ces emplois mal payés, dangereux et physiquement et émotionnellement épuisants en emplois durables, de qualité et dignes. Et cet accord mondial avec ORPEA peut transformer ce secteur en Suisse et au-delà.

Anderson Peralta, président national de Sintrasass, Colombie :

Disposer d'un accord mondial exécutoire qui garantit l'accès et la non-ingérence peut faire la différence entre avoir un syndicat et ne pas en avoir. En Colombie, où ORPEA ouvrira bientôt ses premières installations, cet accord signifie que les travailleurs et les syndicats peuvent se battre pour de meilleurs emplois sans craindre les menaces de mort ou la violence. Nous considérons cet accord comme un bouclier contre le type de peur auquel les syndicalistes sont souvent confrontés lorsqu'ils s'organisent.

Gloria Flores, présidente de la FENASSAP, Chili :

Cet accord global avec la multinationale ORPEA est une excellente nouvelle pour le syndicalisme en général. Il ouvre des opportunités et crée une motivation pour continuer à faire tomber les barrières.

Jorge Bermudez, président du FUS, Uruguay :

Avec la croissance d'ORPEA et d'autres multinationales gériatriques en Uruguay et dans le reste de l'Amérique latine, l'accord mondial signé avec ORPEA est un outil important dont nous disposons désormais pour renforcer les syndicats et améliorer les conditions de travail dans ce secteur vital.

Juliana Karine Machado Rodrigues, Fédération des travailleurs de la santé de l'État de São Paulo, Brésil :

Alors que les capitaux étrangers inondent le secteur des soins dans le pays et que la réforme du travail dépouille les droits, ce nouvel accord avec ORPEA va constituer un outil important dans la campagne visant à garantir des conditions décentes dans les soins aux personnes âgées, tant pour les professionnels que pour les patients.

Eva Scherz, GPA, Autriche :

Les travailleurs d'ORPEA ont besoin de meilleures conditions de travail. Cet accord place les syndicats dans une meilleure position pour les négocier.